Bias for action – la préférence pour l’action : lutter contre l’inertie naturelle de l’organisation, mettre à bonne distance notre préférence pour la sécurité à tout prix, décider dans l’incertitude.
Et Risk on – l’acceptation assumée du risque. Le risque n’est pas, comme les entreprises le pensent trop souvent, un écueil à éviter - il est la condition du changement, de l’innovation, de la transformation, du mouvement.
Lorsqu’ils sont incarnés par un dirigeant, ces deux leviers combinés deviennent contagieux. Ils façonnent une culture où l’on avance malgré l’incertitude, et où l’énergie collective remplace l’attentisme dévitalisant. Et dans laquelle l’équipe devient plus confiante.
Aujourd’hui, Sam vous propose un focus sur “bias for action”.
La semaine prochaine on décortique l’aversion au risque !
La plupart des dirigeants connaissent ce paradoxe : plus une entreprise grandit, plus elle devient lente.
Plein de sociologues des organisations, parmi lesquels Michael Hannan & John Freeman (1984) parlent d’« inertie structurelle » : procédures, validations, comités… tout freine l’adaptation. En effet, le changement constitue un élément déstabilisant pour toute organisation. L’action, qui en est le prémisse, est inhibée par le système.
Le bias for action agit comme un contrepoids. C’est une disposition à agir dans l’incertitude, à préférer l’élan à l’immobilisme.
Vous ne pouvez pas attendre que l’initiative, le changement, viennent de votre organisation - c’est plus fort qu’elle, elle déteste ça, et tous les systèmes qu’elle met en place visent à sa stabilité.
Vous devez donc évoluer dans un environnement qui lui, cherche avant tout à rester…comme il est.
Qu’avez-vous à y gagner?
Paradoxalement, plein de trucs.
Renforcer votre confiance.
Renforcer l’adhésion de votre équipe.
Être stimulant et stimulé !
Réduire votre anxiété - et celle de l’équipe.
En neurosciences, on sait que l’attentisme nourrit l’anxiété : l’amygdale, centre de la peur, s’active face au risque perçu.
Or, décider réduit cette incertitude et apaise le stress.
Les psychologues appellent cela le coping actif : l’action, même imparfaite, procure un sentiment de contrôle.
Quelques trucs à tester :
Apprenez à avancer sur des sujets pour lesquels vous avez la main - sans attendre je ne sais quoi.
Le bias for action n’est pas la précipitation.
C’est un choix délibéré : agir vite, et ajuster vite.
Nous croyons souvent que sécuriser une décision la rendra meilleure. Mais bien souvent, attendre ne change rien, sauf à augmenter le coût de l’inaction.
Alors, qu’attendez-vous de “sécuriser” aujourd’hui, alors qu’il serait plus efficace de trancher et d’ajuster dès demain ?