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Vous reportez la décision ou le passage à l’action. Procrastination ou maturation ?
October 5, 2025 at 6:00 AM
Wooden letter tiles form the motivating phrase 'Why Not Now' on a white background, encouraging action and decision-making.

Un de mes clients préférés procrastine sans cesse.

Il en a parfaitement conscience — et il en parle avec humour : “Je ne repousse pas, je mûris mes décisions”.

Mais il reporte. Toujours.

Et ce “temps de maturation” ressemble d’après moi à un évitement anxieux - bien “rationalisé”.

Les neurosciences ont démontré que procrastiner, c’est avant tout mal évaluer le coût de l’effort :

plus la tâche est repoussée, plus elle semble facile à faire plus tard,

alors que la “récompense”, elle, reste la même : la tâche est réalisée.

Résultat : notre cerveau fabrique une illusion cognitive — celle d’un futur “moi” plus courageux, plus disponible, plus efficace. Celui qui réalisera la tâche - mais plus tard !

Mais au-delà de ces explications fournies par les neurosciences… le véritable moteur de la procrastination est sans doute à chercher du côté de nos émotions.

Car la procrastination n’est pas de la paresse, mais de l’anxiété.

Ce n’est pas le plaisir qui motive le report, c’est la peur :

peur de mal faire,

peur d’être jugé,

peur d’affronter l’inconfort d’une tâche trop floue, trop lourde, trop exposante.

Le cerveau rationalise cette peur en la dissimulant, en la rendant acceptable :

“Ce n’est pas le bon moment.”

“J’attends d’avoir plus de données.”

“Je serai plus inspiré demain.”

Autrement dit : la procrastination est une stratégie de régulation émotionnelle déguisée en raisonnement rationnel.

La maturation volontaire, c’est tout l’inverse.

Elle consiste à retarder consciemment l’action pour améliorer la décision.

Le délai est choisi, non subi. Et surtout : il est productif.

Les deux se ressemblent, mais l’un relève du contrôle, l’autre du déni.

Sam le constate tous les jours : les dirigeants procrastinent rarement sur des tâches banales. Ils procrastinent sur des décisions lourdes : réorganiser, remplacer, trancher, annoncer.

Et plus la décision est à fort enjeu émotionnel, plus le cerveau active ses stratégies d’évitement.

Un bonne question à vous poser pour faire la différence entre l’attente stratégique et le blocage émotionnel :

Est-ce qu’en reportant la décision, je gagne du discernement par un temps d’analyse supplémentaire, ou juste du répit - pour éviter une décision difficile ?

Et si vous en parliez avec Sam?